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TopFMaster: Le 17/02/2025 à 09:24 | MAJ à 17/02/2025 à 09:38
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Publié : Le 17/02/2025 à 09:24 | MAJ à 17/02/2025 à 09:38
Par : TopFMaster

Prenant la parole lors de la 38e session ordinaire du Sommet de l'Union africaine, le Premier ministre mauricien, le Dr Navin Ramgoolam, a souligné l'importance urgente de la réforme institutionnelle de l'Union Africaine (UA), alors que la Commission est dirigée par une nouvelle administration.
Selon lui, depuis la création de l'Organisation, de nombreux plans de réforme ont été adoptés, d'abord pour l'Organisation de l'unité africaine (OUA) puis pour l'Union Africaine (UA). Toutefois, la véritable question demeure : comment mettre en œuvre efficacement ces réformes et éviter qu'elles ne se transforment en simples documents archivés.

Tout d’abord, le Dr Navin Ramgoolam a salué le président Ruto pour ses propositions de réforme, mais il a aussi averti que l'urgence était de mise. Face à un monde de plus en plus conflictuel, l'UA doit impérativement se transformer pour répondre aux défis à venir.
Il a insisté sur l’adoption immédiate de la feuille de route proposée, afin de permettre à l'Union africaine de remplir ses engagements avec efficacité et transparence. La nouvelle direction, élue récemment à la tête de la Commission, incarne une véritable opportunité de réformes, avec un engagement collectif pour un changement urgent, souligne le Chef du gouvernement mauricien.
Plusieurs points ont été mis en avant par le Premier ministre Navin Ramgoolam, en particulier la nécessité pour la nouvelle direction de garantir la viabilité financière de l'Organisation. L’indépendance financière est jugée essentielle pour réduire la dépendance envers les bailleurs de fonds externes et garantir une gestion prévisible des ressources.
En ce qui concerne la réforme de la paix et de la sécurité, le Dr Navin Ramgoolam a rappelé que Maurice soutient pleinement cette initiative. Il a proposé de confier la responsabilité des opérations de maintien de la paix au Conseil de sécurité de l'ONU ainsi qu’à l'UA, plutôt qu'aux Communautés économiques régionales. De plus, la mise en place d’un Panel d’Experts pour soutenir le financement des réponses aux conflits en Afrique a été approuvée.
L'Agenda 2063, vision de l’Afrique intégrée, prospère et pacifique, reste un axe stratégique pour la transformation de l'UA. Les réformes institutionnelles seront la clé pour réaliser cette vision.
Navin Ramgoolam a également évoqué la Zone de libre‑échange continentale africaine, un projet phare de l’Agenda 2063, visant à créer un marché unique pour 1,5 milliard de personnes. Ce projet devrait permettre à 30 millions de personnes de sortir de l'extrême pauvreté et d'augmenter les revenus de 7 % d'ici 2035, avec des réformes structurelles à la clé pour stimuler la croissance économique.
Concernant la justice et les droits de l’homme, Maurice soutient la mise en place de la Cour africaine de la justice et la nomination de juges afin de promouvoir la paix, la justice et le respect des droits humains sur le continent.
Enfin, le Dr Ramgoolam a rappelé que le changement climatique représente une menace existentielle pour l'Afrique, en particulier pour les Petits États insulaires en développement. Une Union africaine réformée sera mieux équipée pour suivre les progrès réalisés et veiller à ce que les engagements internationaux sur le climat soient respectés.