Plus de la moitié des sondés, soit 56 %, se disent favorables à ce que les contraceptifs soient accessibles à toute personne sexuellement active, quel que soit son âge.
C’est ce qui ressort du dernier sondage Afrobarometer, mené entre avril et mai 2024 par la firme StraConsult.
Les hommes (59 %) soutiennent davantage cette mesure que les femmes (52 %), tout comme les jeunes de 18 à 24 ans (64 %) et les habitants des zones urbaines (60 %), contre 53 % en milieu rural.
Concernant l’interruption de grossesse, une large majorité de Mauriciens estime qu’elle est justifiée dans certaines circonstances : lorsque la santé ou la vie de la femme est en danger (91 %), en cas de viol ou d’inceste (82 %) ou pour des raisons économiques empêchant la mère de s’occuper de l’enfant (61 %).
Toutefois, seulement 53 % des personnes interrogées jugent acceptable une interruption de grossesse non-désirée.
Le sondage révèle également des inquiétudes quant à la protection des femmes et des filles. Trois Mauriciens sur quatre (75 %) pensent que la police et les tribunaux doivent intensifier leurs efforts pour lutter contre la discrimination et le harcèlement dans les écoles, les lieux de travail et les espaces publics.
Parmi, 39 % estiment qu’il faut faire « beaucoup plus ».
Ce sondage Afrobarometer a été réalisé auprès d’un échantillon représentatif de 1 200 adultes à Maurice, avec une marge d’erreur de ±3 %. Les résultats reflètent les débats en cours sur la santé reproductive et les droits des femmes dans le pays.