La compagnie d’aviation nationale a été placée sous administration volontaire fin avril 2020. Ce mardi, presque 20 mois plus tard, se tient la grande messe des créanciers. Elle se déroulera en ligne et en trois parties, protocole sanitaire oblige. Le plan de sauvetage proposé par les deux administrateurs, Sattar Hajee Abdoula et Arvind Gokhool, sera-t-il adopté par les créanciers ou est-ce qu’Air Mauritius sera-t-elle liquidée ?

L’administration volontaire tire à sa fin deux jours avant la réouverture des frontières.  Ce mardi se décide le sort de la compagnie d’aviation nationale, considérée comme un protagoniste clé du secteur touristique.

Les derniers ont été répartis en trois catégories. Le groupe A comprend ceux qui louent des avions à la compagnie d’aviation nationale. Le groupe B comprend ceux qui ont un lien avec les fonds. Enfin, tous les autres créanciers ont été regroupés au sein du groupe C.

Les trois réunions auront lieu ce mardi 28 septembre. C’est à partir de 11 heures que les deux administrateurs rencontreront en ligne le premier groupe.

Sattar Hajee Abdoula et Arvind Gokhool proposeront leur plan de sauvetage. Il s’étale sur 5 ans. Selon un document qui a fuité dans la presse, les administrateurs recommandent de réduire de 50% le nombre de dessertes. Notons que la flotte d’Air Mauritius ne compte que 9 avions contre 13 en avril 2020.

Plus d’une centaine d’employés ont été priés de prendre leur retraite ou des congés sans solde et 39 pilotes étrangers ont été licenciés. Cela aurait permis à Air Mauritius d’économiser 7,7 millions d’euros sur le court terme.

Une fois qu’ils auront pris connaissance du contenu du rapport, les créanciers seront appelés à voter pour son adoption ou la mise en liquidation de la compagnie d’aviation nationale.

Si la deuxième option est adoptée, les biens d’Air Mauritius s’élèvent à environ 75 millions d’euros. Ce qui ne suffira pas pour couvrir la dette de 80 millions d’euros.

Air Mauritius sera-t-elle sauvée ? Réponse d’ici cet après-midi.