Le nombre de cas de suicide et de tentatives de suicide est en hausse dans le pays, un constat d’autant plus alarmant qu’il touche de plus en plus de jeunes. Récemment, un collégien de 18 ans, habitant Moka, a mis fin à ses jours par pendaison. Et vendredi dernier encore, un autre adolescent a tenté de se suicider.

Pourquoi ces jeunes en arrivent-ils à de tels actes ? Quels sont les signes de détresse, et surtout, que peut-on faire pour prévenir le pire ?
 

Le chef inspecteur de police, Shiva Coothen souligne que le suicide chez les jeunes prend de l’ampleur à Maurice. Il évoque plusieurs facteurs pouvant pousser les jeunes au suicide. 

Le chef inspecteur Shiva Coothen insiste sur l’importance pour les parents d’être attentifs à certains signes, souvent discrets ou ignorés. Il suggère également que les psychologues proposent une checklist simple pour aider les familles à repérer plus facilement les signes de détresse. 

Virginie Saramandif, psychothérapeute, déplore aussi l’absence parfois de signes évidents chez certains jeunes en détresse. Toutefois, elle souligne que des changements de comportement peuvent souvent être observés par les parents, les enseignants ou les proches, s’ils y prêtent attention. 

La psychothérapeute reconnaît que le dialogue autour de la santé mentale a beaucoup évolué. Mais selon elle, de nombreuses personnes hésitent encore à parler de leurs difficultés, par peur du jugement ou de la honte.

Face à cette montée inquiétante des cas de détresse chez les jeunes, l’appel à la vigilance et au dialogue est plus que jamais crucial. Parents, proches, éducateurs et professionnels ont un rôle essentiel à jouer pour détecter les signes, briser les tabous et offrir une écoute bienveillante. Car parfois, un simple geste ou une conversation peut tout changer.