Aller au contenu principal
Accueil
Sahil Jeemon: Le 27/12/2025 à 09:01 | MAJ à 27/12/2025 à 09:07
Main picture
Publié : Le 27/12/2025 à 09:01 | MAJ à 27/12/2025 à 09:07
Par : Yeshoda Keenoo

Les drames récents survenus à Maurice ravivent une inquiétude profonde : celle de la montée des suicides, en particulier chez les jeunes. Il y a deux jours, le 25 décembre, jour de Noël censé être synonyme de joie et de rassemblement, une adolescente de 17 ans a perdu la vie. Une tragédie de plus, qui secoue les consciences et met en lumière une souffrance silencieuse, mais bien réelle, au sein de la société mauricienne.

Derrière ce drame, c’est toute la question de la détresse psychologique des jeunes qui refait surface. Isolement, mal-être, pression sociale, manque de repères : autant de signaux d’alarme qui interpellent et posent avec urgence la question de la prévention, de l’accompagnement et du soutien psychologique à Maurice.

Pour Hissen Caramben, Research Officer au sein d’une entreprise internationale spécialisée dans les problématiques liées à Internet, le constat est préoccupant. Il regrette l’absence d’analyses approfondies permettant de comprendre les véritables raisons qui poussent certains jeunes à l’irréparable. Il insiste surtout sur l’importance d’une meilleure éducation et d’un encadrement plus attentif, notamment au sein des familles, afin de détecter les signes de détresse le plus tôt possible.

La psychothérapeute Christianne Valery évoque, quant à elle, un malaise plus large qui touche une partie de la jeunesse. Selon elle, frustrations accumulées, climat de violence, pressions quotidiennes et perte d’espoir alimentent un sentiment de désespoir profond chez certains jeunes, qui ne voient plus d’issue à leur souffrance.

Christianne Valery plaide enfin pour le renforcement de structures d’écoute professionnelles, accessibles et bienveillantes. Des espaces où la parole serait libre, sans jugement, et où l’accompagnement pourrait intervenir dès les premiers signes de détresse, avant qu’il ne soit trop tard.

Les spécialistes sont unanimes : face à cette réalité douloureuse, l’écoute, le dialogue et une mobilisation collective sont indispensables. Familles, institutions, professionnels et société civile ont un rôle clé à jouer pour prévenir ces drames et tendre la main à celles et ceux qui souffrent en silence.