Une vague de solidarité s’est en effet exprimée après l’interpellation du journaliste aux Casernes centrales hier. Cette démarche fait suite à une plainte déposée par Tevin Sithanen, fils du Gouverneur de la Banque de Maurice, Rama Sithanen, à la suite d’un article publié par le journaliste.

Le domicile de Narain Jasodanand a été perquisitionné, et plusieurs effets personnels, dont son ordinateur, ont été saisis.

La classe politique a rapidement réagi et plusieurs personnalités ont exprimé leur soutien au journaliste.

En effet, plusieurs membres du gouvernement ont vivement condamné cette interpellation.

Le ministre du Logement et des Terres, Shakeel Mohamed, a écrit sur sa page Facebook, je cite : « Arrest only when there is reasonable suspicion taking into consideration the totality of the circumstances. Why is something so simple so difficult to understand. What a shame! » a conclu le député du PTR.

De son côté, Eshan Juman a rappelé que, dans un pays démocratique, un journaliste doit pouvoir exercer son métier sans crainte ni répression. Le député de l’Alliance du Changement a réaffirmé son attachement à la liberté de la presse et exprimé son soutien à Narain Jasodanand.

Le leader des Nouveaux Démocrates, Khushal Lobine, s’est dit surpris par cette interpellation. Il a souligné qu’une enquête approfondie et la vérification des preuves devaient précéder toute convocation. Il a également insisté sur le fait que tout acte diffamatoire devait relever d’une procédure civile, et non répressive.

Pour sa part, le député Raviraj Beechook a affirmé que, dans une démocratie digne de ce nom, la protection des journalistes constitue une pierre angulaire de la liberté d’expression.

Quant à Rezistans ek Alternativ, le mouvement a dénoncé cette interpellation, en rappelant que le peuple a voté pour mettre fin à de telles méthodes.