Les constructeurs de véhicules électriques chinois verront leurs droits de douane relevés à l’importation dans l'Union européenne. Bruxelles a décidé d'ajouter aux 10 % de taxe déjà en place une surtaxe allant jusqu'à 35 % sur ces véhicules. La décision a été adoptée par la Commission européenne ce mardi, et la Chine a annoncé dans la foulée qu'elle saisissait l'OMC.

Jusque dans la dernière ligne droite, les négociateurs européens ont tenté, avec leurs homologues chinois, de parvenir à une solution pour résoudre ce qui gêne les Européens aux entournures, à savoir les subventions versées aux constructeurs chinois. En trois ans, la part de marché des véhicules électriques chinois est passée de 4 à 25%. L'Union européenne (UE) s'est dotée d'instruments de protection pour ne pas voir à nouveau ses industriels submergés par la concurrence, comme ce fut le cas pour les panneaux solaires.

Bruxelles souhaite défendre la filière automobile européenne et ses quelque 14 millions d'emplois contre des pratiques jugées déloyales, identifiées au cours d'une longue enquête de la Commission. Malgré tout, les deux parties sont convenues de continuer les consultations : à tout moment, les surtaxes pourraient être supprimées si un accord était trouvé sur d'autres moyens pour compenser le préjudice identifié par l'enquête européenne.

Les subventions sont désormais passées au crible et l'UE a déjà mis en place des mesures temporaires : depuis juillet, les douanes perçoivent – à titre anticipatif – les droits qui deviendront définitifs à partir de ce jeudi 31 octobre.