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: Le 01/11/2023 à 19:34 | MAJ à 18/07/2024 à 17:21
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Publié : Le 01/11/2023 à 19:34 | MAJ à 18/07/2024 à 17:21
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La tempête Ciarán devrait s’abattre dans le nord-ouest de la France ce soir. Une « bombe météorologique » qui sera néanmoins moins désastreuse que l’épisode de 1999 quand quatre-vingt-douze personnes avaient été tuées.
Si jusqu’à présent quelques contradictions planaient, les modèles météorologiques s’accordent désormais sur deux points : la tempête Ciarán frappera les côtes françaises et britanniques dès ce soir, et elle frappera fort.
« De violentes rafales atteignant 150 km/h devraient s’abattre sur la pointe du Finistère, le littoral breton, et éventuellement le Cotentin, détaille François Gourand, prévisionniste à Météo-France. Côté terres, on s’attend à des vents allant jusqu’à 120 km/h sur le quart nord-ouest de l’Hexagone. »
Redoutant des « phénomènes dangereux », l’établissement public appelle les habitants concernés à ne pas sortir et se tenir informés des vigilances météo. Le traumatisme des tempêtes de décembre 1999 reste dans les esprits. Celles-ci avaient provoqué la mort de quatre-vingt-douze personnes dans l’Hexagone, et des rafales à 216 km/h avaient été enregistrées au sommet de la tour Eiffel.
Toutefois, l’Observatoire français des orages et tornades, Keraunos, se veut rassurant : « Les valeurs côtières attendues avec Ciarán pourraient être sévères, mais l’épisode devrait rester (très) loin de 1999 à l’échelle nationale. »
Des submersions marines seront par ailleurs associées à ces bourrasques : « Des vagues de 8 à 10 mètres pourraient être observées sur toute la façade atlantique, de 6 à 8 mètres sur les côtes de la Manche », poursuit François Gourand. Sur X (anciennement Twitter), le climatologue Christophe Cassou décèle une chance dans le malheur. Les coefficients de marée, caractérisant son amplitude, sont faibles et permettront ainsi de limiter la casse : « Sinon, les submersions marines auraient été catastrophiques, se combinant à la hausse chronique du niveau de la mer. »
Autre retombée attendue : le passage d’un fort épisode pluvieux. Si celui-ci ne devrait pas être stationnaire, il risque toutefois de gorger d’eau les sols superficiels… les rendant ainsi plus malléables. Or, « avec la douceur exceptionnelle de l’automne, les arbres ont à peu près dix jours de retard sur leur dormance hivernale, écrit sur X l’agroclimatologue Serge Zaka. Les feuilles restent présentes sur de nombreuses espèces. La prise au vent est donc plus forte ». Ces deux facteurs combinés, d’importantes chutes d’arbres sont à prévoir.
Source : Reporterre

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