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Keshinee: Le 06/08/2025 à 11:09 | MAJ à 06/08/2025 à 11:25
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CONFLIT JUNIOR MINISTER
Publié : Le 06/08/2025 à 11:09 | MAJ à 06/08/2025 à 11:25
Par : Dooshina Appigadu

Le vendredi 1er août, un message publié sur la page Facebook d’Anishta Babooram, junior minister à l’Égalité des genres, a fait éclater au grand jour les tensions avec sa ministre, Arianne Navarre-Marie. Dans cette publication, Anishta Babooram affirme avoir « gardé le silence trop longtemps » et estime que « chacun doit être traité avec dignité », laissant ainsi transparaître un profond malaise au sein du ministère.

Anishta Babooram reproche à la ministre de l’avoir exclue des décisions importantes et des événements officiels depuis plusieurs mois, compromettant ainsi son rôle en tant que junior minister.

De son côté, Arianne Navarre-Marie nie toute tension, mais affirme que le poste exige un engagement total : « Mo bien sagrin pou bann ki pa kapav swiv le rythme », souligne-t-elle.

Selon des sources proches du dossier, le Premier ministre, Dr Navin Ramgoolam, aurait déjà concerté le Deputy Prime Minister, Paul Bérenger, dans le but de désamorcer cette crise. Un transfert ministériel serait à l’étude.

Cet épisode soulève une question plus large : la nécessité d’une réflexion urgente sur la gestion interne des ministères et sur la meilleure manière d’intégrer les junior ministers dans la gouvernance, afin d’éviter que des tensions personnelles ne viennent compromettre la stabilité gouvernementale.

Pour l’observateur politique Jocelyn Chan Low, le poste de junior minister, introduit pour la première fois en 1995 sous le gouvernement PTr-MMM, reste en 2025 une fonction encore floue et mal définie.

Selon l’observateur politique, Jocelyn Chan Low, il y a souvent des tensions dues à des chevauchements de responsabilités ou à un manque de communication. Ce cas doit servir d’exemple pour mieux redéfinir les prérogatives des junior ministers, souligne-t-il.

L’observateur politique, Bernard Saminaden revient sur la distinction entre junior ministers et Parliamentary Private Secretaries (PPS), et insiste : « Un clash de personnalités ne justifie pas la suppression d’un poste. »

Selon Bernard Saminaden, les élus doivent garder en tête que la population est très attentive à l’efficacité et à l’usage des fonds publics, notamment en ce qui concerne les salaires des ministres et députés.