
Les tensions politiques à Rodrigues se sont ravivées cette semaine. Le Chef commissaire adjoint, Johnson Roussety, a vivement critiqué l’Organisation du peuple de Rodrigues (OPR) pour sa menace non exécutée de démission en bloc.
Lors d’un meeting tenu à Malabar le dimanche 31 août, l’OPR avait prévenu qu’elle démissionnerait en bloc si le Chef commissaire, Franceau Grandcourt, ne démissionnait pas après sa rencontre avec le Premier ministre, le Dr Navin Ramgoolam, et le Deputy Prime Minister, Paul Bérenger. La rencontre avait eu lieu le mardi 2 septembre au Bâtiment du Trésor à Port-Louis. À l’issue de cette rencontre, Franceau Grandcourt avait confirmé qu’il ne démissionnerait pas et invitait l’opposition à passer à l’action.
Une semaine plus tard, aucun membre de l’OPR n’a soumis sa démission. Lors d’un direct sur sa page Facebook hier, le Chef commissaire adjoint a dénoncé « l’irresponsabilité » de l’opposition, affirmant qu’il est inacceptable de brandir une menace politique et de ne pas la concrétiser.
Johnson Roussety accuse Francisco Francois et son équipe de « surenchère gratuite » et d’« hypothéquer la paix sociale à Rodrigues ». Il qualifie même l’OPR de « poltron » et estime que le Premier ministre refuse de s’engager dans ce qu’il considère comme une « aventure anti-démocratique » visant à réclamer la dissolution de l’Assemblée régionale. Selon lui, l’OPR a totalement perdu sa crédibilité.