
L’introduction de la Tourism Fee, annoncée dans le Budget 2025-2026 et précisée par un communiqué de la Mauritius Revenue Authority (MRA), vient bousculer un secteur de la location saisonnière encore massivement informel à Maurice. Selon l’Association des Acteurs de la Location Saisonnière (AALSIM), près de 90 % des opérateurs – qu’il s’agisse d’Airbnb, de Property Managers ou de services de conciergerie – exercent toujours sans licence délivrée par la Tourism Authority.
Dans ce contexte, l’association appelle ses membres à une mise en conformité immédiate : enregistrement auprès de la MRA et paiement effectif de la Tourism Fee. En parallèle, l’association encourage les démarches pour l’obtention d’une licence officielle, même si les procédures actuelles restent jugées lourdes et inadaptées.
La mesure fiscale vise à élargir l’assiette contributive d’un secteur en pleine expansion mais qui échappe largement à la régulation. Pour l’Association des Acteurs de la Location Saisonnière (AALSIM), l’enjeu est double : éviter que les opérateurs ne se retrouvent en situation d’illégalité face au fisc et instaurer une véritable transparence afin de crédibiliser l’industrie.
Afin de structurer cette transition, l’association annonce l’ouverture d’un bureau d’accompagnement dédié et prévoit une rencontre sectorielle dans les prochaines semaines pour définir une feuille de route commune. Elle invite aussi les opérateurs à rejoindre ses rangs pour participer dans les discussions avec les autorités.
La Tourism Fee pourrait ainsi marquer un tournant : soit l’émergence d’un secteur mieux organisé et fiscalisé, soit l’accentuation d’un clivage entre opérateurs en règle et ceux qui choisiraient de rester dans l’ombre.
La Mauritius Revenue Authority (MRA), chargée de la collecte de cette taxe, informe les gestionnaires d’hébergements touristiques que, suite aux amendements apportés à la Tourism Authority Act, une redevance touristique de 3 euros par touriste et par nuit entrera en vigueur à partir du 1er octobre 2025.Les opérateurs concernés devront s’enregistrer sur sa plateforme en ligne et soumettre les paiements conformément aux dispositions légales.
L’objectif affiché par les autorités est de garantir que chaque visiteur contribue directement au financement du développement touristique et aux infrastructures nécessaires pour soutenir ce pilier de l’économie mauricienne.
