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Fab: Le 04/07/2025 à 14:04 | MAJ à 04/07/2025 à 14:06
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Publié : Le 04/07/2025 à 14:04 | MAJ à 04/07/2025 à 14:06

L’Association des Acteurs de la Location Saisonnière de l’île Maurice (AALSIM) réagit aux mesures budgétaires 2025-2026 liées au tourisme. Si certaines décisions vont dans le bon sens, d’autres préoccupent les opérateurs de la location saisonnière, un secteur en pleine croissance.

L’instauration d’une taxe de séjour de 3 euros par nuit et par personne soulève de sérieuses inquiétudes. Pour certains groupes de voyageurs, cela pourrait augmenter le coût total du séjour de 20 %, ce qui risque de décourager la clientèle. De plus, cette taxe sera difficile à gérer pour les petits hébergeurs, qui n’ont pas les mêmes moyens que les grands hôtels pour collecter et reverser cet argent.

Face à ces difficultés, l’AALSIM propose une autre solution : appliquer la taxe par logement plutôt que par personne. Cela serait plus équitable, surtout pour les familles où certains membres, comme les enfants, sont exemptés.

Mais un autre problème persiste : la plupart des opérateurs travaillent sans permis. Selon l’AALSIM, environ 90 % d’entre eux ne sont pas enregistrés à cause de règles trop anciennes et compliquées. L’association demande donc une réforme des permis pour que ces opérateurs puissent rejoindre l’économie formelle et ainsi collecter la taxe de manière correcte.


L’association se réjouit de la création d’un Blueprint national pour le tourisme et souhaite y participer. Elle rappelle que la location saisonnière représente une part importante de l’hébergement à Maurice et doit être reconnue dans les grandes décisions.

Autre point de préoccupation : la baisse du seuil d’imposition à la TVA à Rs 3 millions de chiffre d’affaires. Cela touchera directement les petits loueurs, qui devront faire face à de nouvelles obligations fiscales, avec des prix qui risquent d’augmenter.

L’AALSIM regrette aussi un manque de clarté sur cette mesure. Dans certains cas, les agences pourraient devoir appliquer la TVA même si le propriétaire du logement gagne moins que le seuil prévu.

Enfin, l’association rappelle ses propositions de longue date : simplifier les démarches d’enregistrement, former les opérateurs, mieux promouvoir leur offre à l’étranger et recueillir des données fiables pour mieux piloter ce secteur clé.

L’AALSIM se dit prête à collaborer avec les autorités pour construire ensemble un cadre plus équilibré, plus transparent et plus durable.