
Même s'il n'existe pas de statistiques officielles permettant de mesurer pleinement l'ampleur du trafic humain à Maurice, les cas existent bel et bien, déclare Me Bhavish Budhoo, directeur de l'ONG Dis Moi. Il tire la sonnette d’alarme : « Vu l’ouverture du pays aux travailleurs étrangers, il est inévitable que nous soyons confrontés à des cas de traite ». Pour briser le silence et sensibiliser le public à cette réalité préoccupante, l’ONG Dis-Moi a ainsi organisé un événement hier à La City Trianon, en collaboration avec la police, le bureau de l’Ombudsperson for Children, ainsi que d’autres partenaires.
Le trafic humain, c’est aussi le travail forcé, l’exploitation d’enfants, des conditions de vie indignes, entre autres. Les formes que prend la traite des êtres humains sont multiples, souvent invisibles, et constituent un fléau mondial. Me BhavishBudhoo, de l'organisation Dis-Moi, souligne que la traite humaine ne se limite pas au trafic, mais inclut également l'exploitation des victimes.
Ismail Bawamia, enquêteur au sein de l’Ombudsperson for Children, insiste sur l’importance de garantir que tous les droits de chaque enfant soient respectés.
Le chef inspecteur Nazeerally, basé à l’unité spéciale de lutte contre la traite humaine, affirme que leur objectif est d’éradiquer totalement ce phénomène.
Me Melany Nagen, vice-présidente de la Commission nationale des droits humains, rappelle qu’il s’agit d’un problème collectif, et qu’il est nécessaire de le combattre.
Mélanie Valère, de l’organisation Dis-Moi, ajoute que tout le monde peut être victime, d’où l’importance cruciale de la sensibilisation.
L’organisation Dis-Moi reçoit de nombreuses plaintes à ce sujet. Dans certains cas, il est nécessaire d’attendre la fin de l’enquête afin de pouvoir établir des statistiques fiables et appropriée