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: Le 07/11/2020 à 13:00 | MAJ à 18/07/2024 à 17:26
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Publié : Le 07/11/2020 à 13:00 | MAJ à 18/07/2024 à 17:26
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La chaîne de télévision Msnbc a évoqué, ce matin, les scénarios possibles si Donald Trump s’enracine dans la Maison-Blanche après le 20 janvier, date à laquelle prend fin son mandat présidentiel, et fait appel à l’armée pour se maintenir au pouvoir.

Elle a interrogé Paola Ramos, ex-assistante de Biden alors que ce dernier était vice-président.

Le reporter de la Msnbc a évoqué une déclaration du représentant de campagne de Joe Biden en juillet dernier dans laquelle il était question des pouvoirs du gouvernement américain d’escorter Trump hors de la Maison-Blanche en tant qu’intrus après le 20 janvier (voir notre vidéo).

Mais que se passera-t-il si les actions en justice contestant l’élection de Joe Biden ne sont pas résolues avant le 20 janvier prochain ? On n’aura alors aucun président élu.

« La Constitution américaine est très claire. Le mandat du président Trump se termine le 20 janvier 2021 à midi, à moins qu’il ne soit constitutionnellement réélu », indique John Burke, politologue émérite de l’Université du Vermont, et auteur de deux livres sur les transitions présidentielles.

Selon lui, la Constitution américaine est également limpide sur la marche à suivre si les résultats de l’élection présidentielle sont encore contestés au moment où prennent fin les mandats du président et du vice-président en fonction.

« La procédure serait alors dictée par la Loi sur la succession présidentielle », a précisé John Burke.

Selon cette loi, la présidence des États-Unis devrait alors être confiée à la personne occupant le poste de président de la Chambre des représentants. Autrement dit, selon ce scénario, Nancy Pelosi deviendrait la première femme à recevoir l’investiture présidentielle si les démocrates demeuraient majoritaires à la Chambre après le vote de novembre.

Mais Donald Trump ne pourrait-il pas tenter de s’accrocher au pouvoir en faisant appel à l’armée ? Un tel appel serait susceptible d’être vain dans la mesure où les militaires prêtent le serment de respecter la Constitution. C’est d’ailleurs un message que le chef d’état-major interarmées Mark Milley a martelé deux fois au cours des derniers jours.

« Nous devons chérir le principe d’une armée apolitique qui est si profondément enraciné dans l’essence même de notre république », a déclaré le général jeudi dernier en s’excusant d’avoir escorté Donald Trump jusqu’à une église épiscopale de Washington devant laquelle ce dernier a posé en brandissant un exemplaire de la Bible.