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Keshinee: Le 14/03/2023 à 10:25 | MAJ à 10/07/2024 à 19:57
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Publié : Le 14/03/2023 à 10:25 | MAJ à 10/07/2024 à 19:57
Par : Keshinee

Tout a été fait pour ne pas montrer une mauvaise image du nouveau Parlement tunisien, quitte à empêcher même les journalistes d’accéder à l’assemblée, à l’exception d’une télévision publique et de l’agence de presse nationale. Une atteinte à la liberté de la presse, selon le syndicat des journalistes qui a dénoncé ce fait inédit, onze ans après la révolution.

Cette position a été assumée plus tard dans la journée par une élue, Fatma Mseddi, ancienne députée dans la mandature de 2014 à 2019. La décision de refuser l’accès aux journalistes a été prise par plusieurs élus, dont elle-même, afin « d’ éviter toute confusion et peut-être véhiculer une image qui n’est pas appropriée du Parlement » selon ses déclarations. Une image déjà égratignée avec l’arrestation avant même le début de la plénière d’un député qui faisait l’objet de poursuites judiciaires pour usage de faux parrainages lors de la campagne électorale. Une autre députée a écopé de huit mois de prison quelques jours avant l’ouverture du Parlement et n’a pas non plus pu se rendre à la séance inaugurale.

Ces arrestations sont rendues possibles en raison de l’absence d’immunité parlementaire pour les nouveaux élus et qui visent aussi à les rappeler à l’ordre. Le ton du nouveau Parlement est donné. « Le plus important, c’est que cette plénière se soit déroulée dans un climat démocratique », a rappelé à l’issue de la journée le nouveau président du Parlement, Ibrahim Bouderbala.