Les propos d’Emmanuel Macron, qui avait promis de ne pas «renoncer aux caricatures», ont entraîné sur Twitter une réaction virulente d’Abdullah ben Nasser al-Thani, président du club de football de Malaga et membre de la famille de l’émir du Qatar.
Dans une série de messages sur les réseaux sociaux, ce dernier a en effet accusé le Président français d’encourager la diffusion de ces caricatures, demandant qu’il présente des excuses officielles aux pays musulmans.
«S’il n’y a pas d’excuses officielles envers tous les pays musulmans à la suite de ce discours de racisme et d’incitation à la haine concernant les actes offensants envers le Messager d’Allah, alors tu devras en supporter les conséquences», a écrit l’homme d’affaires qatari sur Twitter.
Le président du club de Malaga a également pointé du doigt la relation entre Emmanuel et Brigitte Macron, le traitant d’«élève impur» et partageant une ancienne photo du chef d’État avec celle qui était alors son enseignante de français.
Ces réactions ont fait suite à plusieurs messages postés par Emmanuel Macron sur le même réseau social. Le chef de l’État y appelait notamment à défendre le «débat raisonnable» contre les discours de haine, et à lutter contre «les tyrannies et les fanatismes».
Auparavant, le Président de la République avait assuré que la France ne «renoncerait pas aux caricatures, aux dessins», lors de la cérémonie d’hommages à Samuel Paty.
«Nous continuerons, professeur. Nous défendrons la liberté que vous enseigniez si bien et nous porterons la laïcité, nous ne renoncerons pas aux caricatures, aux dessins, même si d’autres reculent», avait-il alors déclaré à cette occasion.
Dans le sillage de ces prises de position, les appels au boycott de produits français se sont multipliés au Moyen-Orient. Au Qatar, les chaînes de distribution Al-Meera et Souq al-Baladi ont annoncé retirer les de leurs rayons jusqu’à nouvel ordre. Au Koweït, 430 agences de voyages ont en outre suspendu les réservations de vols vers la France.