À l’aide d’un «appareil basique», des chercheurs de l’université de Toronto ont découvert une manière inhabituelle de se débarrasser de l’alcool plus rapidement que d’habitude, à en croire une récente étude publiée le 12 novembre dans la revue Scientific reports. C’est le principe de l’hyperventilation, caractérisée par une respiration plus profonde et plus rapide que la normale, qui est au cœur du mécanisme mis au point par l’équipe de chercheurs canadiens, explique un communiqué portant sur cette étude parue sur le site EurekAlert!
«C’est un appareil très basique et de faible technicité qui pourrait être fabriqué n’importe où dans le monde: aucun appareil électronique, aucun ordinateur ni filtre n’est nécessaire», a expliqué le Dr Fisher, qui a dirigé l’étude, et dont les propos sont cités dans le communiqué.
Il s’agit d’un équipement de la taille d’une petite mallette, qui utilise un système de valve, des tubes de connexion, un masque et un petit réservoir de dioxyde de carbone comprimé, précise le communiqué.
Lors de l’hyperventilation, le corps élimine le dioxyde de carbone du sang avec l’alcool. Pourtant, le processus provoque d’importants effets secondaires, à savoir des vertiges, l’engourdissement des extrémités, des évanouissements et d’autres encore.
Afin de les surmonter, les chercheurs ont créé un appareil permettant aux patients d’hyperventiler l’alcool tout en renvoyant précisément la quantité nécessaire de dioxyde de carbone dans le corps pour le maintenir à un niveau normal dans le sang.
L’étude, menée auprès de cinq hommes bénévoles en bonne santé, est la première démonstration scientifique attestant que l’hyperventilation permet de dépasser le taux d’élimination de l’alcool produit par un moyen classique, donc par le foie.