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admintofm: Le 25/11/2020 à 14:45 | MAJ à 10/07/2024 à 19:07
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Publié : Le 25/11/2020 à 14:45 | MAJ à 10/07/2024 à 19:07
Par : admintofm

D’ici quelques jours, tenter d’ouvrir Facebook dans l’archipel des Îles Salomon pourrait devenir impossible. Le Premier ministre du petit pays au nord de l’Australie compte faire passer une mesure interdisant Facebook, le réseau social étant jugé de facteur de diffamation en ligne et de « cyber-intimidation » par le gouvernement.

Relayé par ABC en Australie, l’information n’a pas tardé à mettre à dos l’opposition aux élus et une partie des habitants, indignés d’une mesure aussi radicale et de justifications mensongères. Amnesty International a également jugé cette décision en déclarant que « la protection de la susceptibilité des élus n’est pas une raison justifiable pour limiter la liberté d’expression ».

Facebook banni, une conséquence chinoise ?

En se réfugiant sous l’explication de la protection de « l’unité nationale », le Premier ministre Manasseh Sogavare a fait naître de nombreux doutes quant à ses intentions. Ses nombreux passages à la tête de l’État depuis les années 2000 l’ont conduit vers une politique de plus en plus proche de la Chine, et de plus en plus loin des États-Unis.

Septembre 2019 marqua concrètement cette fracture avec la reconnaissance par Manasseh Sogavare de la République populaire de Chine et l’arrêt de ses relations diplomatiques avec Taïwan. Plus proche de Pékin, le résultat fut instantané avec le vice-président américain Mike Pense qui avait annulé sa visite diplomatique dans l’archipel.

Peut-on alors y voir une répercussion pour Facebook ? En tout cas, tout laisse à croire que les dirigeants mettront les moyens pour atteindre leur objectif, dans un contexte où la crise sanitaire et le besoin de garder contact via les services de messagerie en ligne est d’autant plus important. Les fournisseurs d’accès à internet devraient prochainement être sollicités, rapporte ABC.

Une expérience similaire en 2018

À l’heure actuelle, Facebook est déjà interdit en Chine, mais également en Corée du Nord, au Vietnam, au Pakistan ou encore en Iran. En 2018, un pays voisin aux Iles Salomon, la Papouasie-Nouvelle-Guinée, avait décidé d’une mesure très similaire en interdisant Facebook pendant une durée d’un mois.

Près d’un million d’habitants avaient dû laisser de côté leur profil pour permettre « au ministère et à l’Institut national de recherche de mener des études plus approfondies sur la façon dont le réseau social est utilisé », comme l’indiquait le ministre de la Communication Sam Basil. Au même moment, le pays avait évoqué la possibilité de créer son propre réseau social « rival ».

« Si besoin, nous pouvons rassembler nos développeurs d’applications locaux pour créer un site plus propice à la communication, à l’intérieur du pays et à l’étranger », avait déclaré le ministre relayé par la BBC. Aux États-Unis, les volontés d’interdictions de plateformes chinoises sont aussi présentes, comme avec TikTok mais aussi la messagerie WeChat.

( Source ~ ABC NEWS AUSTRALIA)