L’antiviral du groupe américain Gilead, remdesivir, donne lieu en ce moment à des queue interminables d’acheteurs dans plusieurs régions de l’Inde. Vendu avec un subside du gouvernement aux parents des malades du Covid-19, ces derniers ne respectent pas la distanciation sociale dans les longues queues. On craint que ces rushes ne donnent lieu à une recrudescence de contamination.
Souligons que le remdesivir, développé pour contrer le virus Ebola, jamais homologué, a donné des signes encourageants en laboratoire. Des antiviraux contre le sida, l’hépatite C ou la grippe sont testés. Ces médicaments peuvent être fabriqués à moindres coûts, mais en produire en masse sera complexe, selon le Journal of Virus Eradication.
Développé normalement contre la fièvre hémorragique Ebola, le remdesivir est la première thérapie à avoir démontré une certaine efficacité chez les patients hospitalisés pour le Covid-19 dans un essai clinique de taille significative. Son effet est considéré comme modeste. Il a été autorisé par les États-Unis, puis par le Japon.
Si l’antiviral montre une certaine efficacité pour accélérer le rétablissement des malades hospitalisés, il n’a pas été prouvé qu’il permettait d’éviter des décès.