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: Le 19/09/2023 à 19:16 | MAJ à 18/07/2024 à 17:21
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Publié : Le 19/09/2023 à 19:16 | MAJ à 18/07/2024 à 17:21
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Des personnes sont décédées en Inde des suites du virus Nipah au cours des dernières semaines, et de nombreuses autres sont possiblement porteuses de cette maladie mortelle qui tue jusqu’à 75 % de ceux qu’elle infecte. Elle avait tué un millier de personnes en 1998 en Malaisie quand elle est apparue une première fois sur terre, venant des chauves-souris.
Les responsables publics en Inde s’efforcent ainsi de contenir le virus en fermant les écoles, les bureaux et les transports en commun pour stopper cette maladie facilement transmissible.
Le virus Nipah est identifié par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) comme une maladie à haut risque avec le potentiel de déclencher une nouvelle pandémie mondiale, ce qui en fait une crise de santé publique lors de toute épidémie.
“Le virus Nipah est un virus zoonotique (il se transmet des animaux à l’homme) et peut également se transmettre par le biais d’aliments contaminés ou directement d’une personne à une autre”, indique l’OMS sur son site web.

Non seulement la maladie se propage facilement, mais la période d’incubation peut durer jusqu’à 45 jours, de sorte que les personnes porteuses du virus Nipah n’ont pas de symptômes et se sentent en bonne santé, même en propageant l’infection à d’autres.
Il n’existe ni vaccin ni traitement pour une infection au Nipah, donc le traitement se limite généralement à soulager les symptômes – fièvre, maux de tête, toux, mal de gorge et vomissements – chez les personnes atteintes de la maladie.

Dans les cas graves, les patients peuvent éprouver de la désorientation, des crises, un coma ou un gonflement du cerveau (encéphalite), selon les Centers for Disease Control and Prevention.
En fait, certaines personnes ayant survécu à une infection au Nipah présentent des symptômes neurologiques à long terme tels que des crises, des convulsions et des changements de personnalité erratiques.
Le virus Nipah peut infecter de nombreux animaux différents, notamment les chevaux, les porcs, les moutons, les chèvres, les chats, les chiens et surtout les chauves-souris.

“Il est porté par les chauves-souris frugivores qui se perchent en haut des arbres”, explique le Dr Joanne Macdonald, professeur associé d’ingénierie moléculaire à l’Université de la Sunshine Coast en Australie, au Guardian. “Elles peuvent uriner et contaminer les fruits, et lorsque les gens les consomment, ils contractent le virus et tombent malades.”

D’autres épidémies de virus Nipah ont eu lieu depuis sa découverte en 1998 parmi les porcs et les éleveurs de porcs en Malaisie et à Singapour.

L’épidémie actuelle est centrée dans l’État méridional de Kerala en Inde, où des épidémies précédentes ont été enregistrées en 2018, 2019 et 2021.

Outre le Nipah, l’OMS a identifié d’autres “maladies prioritaires” susceptibles de déclencher la prochaine pandémie mondiale : les virus Marburg et Ebola ; la fièvre hémorragique de Crimée-Congo ; la fièvre de Lassa ; la fièvre de la vallée du Rift ; le syndrome respiratoire du Moyen-Orient, également connu sous le nom de MERS ; le syndrome respiratoire aigu sévère, couramment appelé SRAS ; la COVID-19 et le virus Zika.

La dernière maladie sur la liste de l’OMS est la malheureusement nommée “Maladie X”, un nom de code que l’OMS utilise pour une maladie actuellement inconnue de la science médicale comme cause d’infections humaines.

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