
Le journaliste Narain Jasodanand a été interpellé hier, vendredi, à la suite d’une plainte déposée par Tevin Sithanen, fils du gouverneur de la Banque de Maurice, Rama Sithanen. La plainte faisait suite à un article publié par le journaliste concernant Tevin Sithanen.
Selon nos informations, une dizaine de policiers ont perquisitionné son domicile, saisissant son ordinateur, son téléphone portable et d’autres équipements. Conduit aux Line Barracks, Narain Jasodanand a choisi d’exercer son droit au silence. Il est assisté par son avocat, Me Roshi Bhadain.
Suite à cette interpellation, plusieurs observateurs, journalistes et défenseurs des droits humains ont tenu à réagir :
Lindsay Couronne, directeur général de Dis Moi, s’est dit choqué : « Est-ce un éternel recommencement avec la police mauricienne ? À quel jeu joue la police ? » se demande-t-il.
Touria Prayag, ancienne journaliste, a souligné en son nom personnel et non au nom de la Commission Nationale des Droits de l’Homme, que cette façon d’agir de la police n’est pas acceptable.
Le leader du Rassemblement Mauricien, Nando Bodha, estime que le véritable problème se situe à l’intérieur de la Banque de Maurice.
Selon le journaliste et animateur Finlay Salesse, le Premier ministre par intérim Paul Berenger n'avait pas été informé de l'interpellation de Narain Jasodanand.
Rama Poonoosamy, ancien dirigeant du MMM, qualifie l'interpellation de Narain Jasodanand d’inacceptable. Il estime que cette affaire révèle un blocage, voire une résistance au changement, au sein du système.
Rappelons que Narain Jasodanand doit à nouveau se présenter à la CCID le lundi, 15 septembre.