Alors que plusieurs pays d’Europe, dont la France, l’Espagne ou l’Italie, ont commencé à administrer ce weekend des doses du vaccin d’Oxford/AstraZeneca, son efficacité contre le variant sud-africain et pour les plus âgés fait débat.
Une étude de l’université du Witwatersrand à Johannesbourg, qui n’a pas encore été examinée par des pairs, affirme que le vaccin britannique n’est efficace qu’à 22% contre les formes modérées du variant sud-africain. Mais aucun résultat pour les formes graves de la maladie.
L’Afrique du Sud a donc décidé de suspendre sa campagne de vaccination, qui devait commencer dans les prochains jours.
Ce lundi, le comité stratégique des experts en immunisation de l’OMS se réunit en visioconférence pour formuler des recommandations provisoires quant à l’utilisation de ce vaccin. “Une attention particulière sera donnée à la discussion sur l’utilisation du vaccin sur les adultes les plus âgés”, précise l’agenda de l’OMS.
Avec une efficacité moyenne pour l’heure de 70%, le vaccin d’AstraZeneca/Oxford est moins probant pour l’instant que ceux de Pfizer/BioNTech ou de Moderna, dont l’efficacité dépasse les 90%.
Mais ce vaccin utilise une technologie plus traditionnelle que ces deux concurrents, ce qui le rend moins coûteux, plus facile à stocker puisqu’il peut être conservé dans des réfrigérateurs et non à très basse température, et donc plus adapté à des campagnes de vaccination massives.
“Nous pensons que notre vaccin protégera quand même contre les formes graves de la maladie”, a affirmé pour sa part un porte-parole d’AstraZeneca.
D’autres misent en attendant sur le vaccin russe Sputnik V, efficace à 91,6% contre les formes symptomatiques, selon la revue médicale The Lancet. C’est le cas de la Hongrie, qui a donné son feu vert au vaccin dimanche, après avoir critiqué la lenteur de l’UE. Deux millions de doses ont été commandées et Budapest en a déjà reçu 40 000.