Le Premier ministre français, Jean Castex, a promis une “indemnité inflation” exceptionnelle de 100 euros pour les Français qui gagnent moins de 2.000 euros net par mois, soit 38 millions de Français au total.
Annoncée hier, l’indemnité vise à aider les Français à faire face à la hausse des prix, notamment celui de l’essence. Il a déclaré aussi que le gel des tarifs réglementés du gaz et de l’électricité serait étendu à l’ensemble de l’année 2022, et non seulement jusqu’en avril 2022 comme l’avait annoncé au préalable le gouvernement.
“C’est une indemnité ‘classe moyenne’, si vous voulez, en quelque sorte aux Français qui gagnent moins de 2.000 euros nets par mois. À chaque Français”, a déclaré M.Castex au 20 Heures de TF1.
Cette indemnité, “automatique”, sera versée à compter de décembre, a-t-il précisé, ajoutant que le gouvernement s’attendait à ce que l’inflation soit temporaire. L’étrenne arrivera en janvier, ou un “petit peu plus tard” pour certains, a-t-il ajouté, citant notamment les retraités.
Jean Castex a précisé que la mesure concernait 38 millions de Français et qu’elle coûterait 3,8 milliards d’euros à l’État.
Il a assuré que le gouvernement tiendrait tout de même son objectif de 5% de déficit public l’an prochain, notant que le gouvernement s’attendait à ce que l’inflation soit temporaire et qu’il ne fallait pas laisser celle-ci “handicaper la reprise”.
“J’ai annoncé à la Commission européenne un déficit à 5% en 2022, en forte diminution par rapport à 2021. Nous tiendrons cet objectif de 5%”, a-t-il assuré sur TF1.
Emmanuel Macron avait promis jeudi dernier “une action de court terme d’accompagnement des ménages” pour réduire l’impact de la hausse des prix de l’essence mais l’indemnité annoncée par Jean Castex vise plus largement l’inflation.
Depuis plusieurs jours, le gouvernement hésitait entre la piste d’un “chèque carburant”, privilégiée par Bercy, et celle d’une baisse de la fiscalité, via la TVA ou la TICPE (Taxe intérieure de consommation sur les produits énergétiques).
L’indemnité inflation concerne “les gens qui travaillent, c’est-à-dire qui ont besoin de leur voiture pour aller travailler (…), les retraités, les chômeurs, les indépendants, les artisans, les agriculteurs”, a indiqué Jean Castex sur TF1.
“On va passer par différents circuits. On détaillera tout ça dans les jours à venir ”, a annoncé le chef du gouvernement, mettant en avant une décision “juste, la plus efficace”.
Face à l’actuelle flambée des prix de l’énergie alimentée par la forte demande en phase de reprise économique après la pandémie de Covid-19, l’exécutif avait déjà annoncé le versement d’un chèque énergie supplémentaire de 100 euros à six millions de ménages modestes, le gel des tarifs réglementés du gaz jusqu’en avril 2022 et une limitation à 4% de la hausse du tarif réglementé de l’électricité prévue début 2022.
“Nous pensions que fin avril les prix du gaz qui montaient et continuaient de monter commenceraient leur décrue. Les mêmes experts nous disent maintenant que cette décrue sera plus lente. Nous avons pris nos responsabilités en maintenant ce blocage des prix sur tout le long de l’année 2022”, a expliqué le Premier ministre.