Le croisement de différentes races de chiens conduit souvent à la création de molosses si dangereux que les autorités sont contraintes d’intervenir en procédant à l’euthanasie de tous les chiens de cette nouvelle race. C’est ainsi que le Premier ministre britannique, Rishi Sunak, a décidé d’éliminer entièrement la population des American Bully XL du Royaume-Uni d’ici décembre. Depuis le début de l’année, ces chiens ont été responsables de l’attaque mortelle de 7 personnes.
La gravité de la situation s’est accentuée récemment, avec la grave blessure d’une fillette il y a quelques jours, suivie du décès d’un homme. Une série d’attaques de chiens, attribuées à cette nouvelle race résultant de croisements récents, a suscité l’indignation au Royaume-Uni, incitant le gouvernement à agir contre l’American Bully XL.
Dans un pays où les chiens sont adorés, l’inquiétude grandit depuis des mois en raison de la multiplication des attaques, souvent graves, impliquant fréquemment des enfants. Depuis le début de l’année, sept décès sont à déplorer, bien au-dessus de la moyenne des années précédentes.
L’attention s’est portée sur les American Bully XL, la catégorie la plus massive de cette nouvelle race créée récemment par le croisement de plusieurs molosses. Tout a commencé lorsque Ana Paun, une fille de 11 ans, a été pourchassée et gravement blessée au bras et à l’épaule à Birmingham, dans le centre de l’Angleterre. Elle raconte : “J’ai eu peur, alors j’ai commencé à courir. Au bout de cinq secondes, le chien m’a attrapée par la main et a commencé à me tirer.”
Les images de ces incidents ont largement circulé dans les médias et sur les réseaux sociaux, suscitant l’émotion et relançant le débat sur la nécessité d’interdire l’American Bully XL, qui n’est actuellement pas classé comme dangereux.
Le jeudi 14 septembre, deux chiens incontrôlables ont attaqué un homme près d’une école dans le village de Stonnall, dans le centre de l’Angleterre, au moment de la sortie des classes. Malgré les premiers secours sur place et dans l’ambulance, il est devenu évident à l’hôpital que rien ne pouvait être fait pour le sauver, et il a été prononcé mort, ont annoncé les services ambulanciers des West Midlands le vendredi suivant.
Face à l’émotion croissante, le Premier ministre Rishi Sunak a ordonné que cette race soit interdite d’ici la fin de l’année. Néanmoins, cette décision suscite un débat, certains vétérinaires estimant que c’est le dressage qui est en cause plutôt que la race elle-même. Rishi Sunak a rétorqué en affirmant : “Il ne s’agit clairement pas d’une poignée de chiens mal dressés, c’est une tendance dans leur comportement et cela ne peut plus continuer.”