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Jesna Appa: Le 09/09/2025 à 15:00 | MAJ à 09/09/2025 à 15:04
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Publié : Le 09/09/2025 à 15:00 | MAJ à 09/09/2025 à 15:04
Par : Dooshina Appigadu

Hier soir à l’hôpital ENT de Vacoas, une cinquantaine de patients ont attendu dans la douleur, tandis qu’un nombre dérisoire de médecins tentait tant bien que mal de gérer les urgences. Une scène qui illustre à la fois la pression croissante sur les hôpitaux publics et le bras de fer entre le ministère de la Santé et le personnel médical.

Plus d’une cinquantaine de patients se sont retrouvés hier soir à l’hôpital ENT de Vacoas, attendant désespérément d’être pris en charge. Selon les patients, un seul médecin était de service à ce moment-là.

Top FM s’est renseigné sur la situation : de 16 heures jusqu’au lendemain matin, il nous revient qu’uniquement deux médecins étaient de service pour gérer à la fois les consultations et les urgences, avec à peine dix minutes de pause. Une situation exacerbée ces dernières semaines par une ruée vers les hôpitaux de l’île, conséquence directe de la hausse des cas de grippes saisonnières.

Ce manque alarmant de médecins avait déjà été pointé du doigt lors d’une visite surprise du ministre de la Santé, Anil Bachoo, à l’hôpital SAJ le 28 août dernier. Face à des patients en « douleur et détresse » et moins de médecins que prévu, le ministre avait contacté le directeur de l’établissement et annoncé des sanctions disciplinaires imminentes.

Mais l’affaire prend une autre tournure : la Medical & Health Officers Association (MHOA) a rapidement démenti les propos du ministre, affirmant que tous les médecins étaient bien en service et que toutes les salles de consultation étaient utilisées. L’association regrette que le ministre Bachoo ait présenté une seule version des faits « unfairly » sur sa page Facebook.

Pour tenter de rétablir la discipline et le suivi des effectifs, le ministre Anil Bachoo a annoncé la création de deux équipes spéciales d’inspection, chargées d’effectuer des visites surprises régulières dans les hôpitaux afin de vérifier le respect des effectifs et la qualité des soins.

D’un côté, des patients en attente et des médecins surmenés, de l’autre, un ministère pointant du doigt une présumée négligence du personnel. Face à cette situation, une question reste entière : jusqu’à quand les Mauriciens devront-ils attendre pour recevoir des soins urgents dans des hôpitaux publics déjà sous pression ?