C’est une maladie infectieuse émergente causée par un virus transmis par des animaux infectés, le plus souvent des rongeurs. Elle peut ensuite se propager d’une personne à une autre, mais la transmission de personne à personne ne peut à elle seule entretenir une éclosion.

Bien que la variole a été éradiquée dans le monde entier en 1980, elle est encore présente sporadiquement dans des régions d’Afrique centrale et occidentale, près des forêts tropicales humides.

Un premier cas de variole du singe a été identifié en France, en région parisienne, le vendredi 20 mai 2022 et depuis, plusieurs pays européens ont recensé d’autres cas de variole du singe.

Après deux ans de pandémie de Covid-19, l’identification de cas de variole du singe, en circulation en Europe, au Canada, aux États-Unis ou encore en Israël ces derniers jours, inquiète.

À ce jour, une quinzaine de pays recensent déjà des infections à cette maladie venue d’Afrique de l’Ouest. Au moins 92 cas de contamination ont été identifiés à travers le monde, 28 cas sont considérés comme suspects, mais les cas pourraient être bien plus nombreux. Le Royaume-Uni enregistre chaque jour une augmentation des cas, a rapporté l’Agence britannique de sécurité sanitaire.

Contrairement au Covid-19, le virus de la variole du singe est déjà connu, il a en effet été identifié pour la première fois chez l’homme en 1970 en République démocratique du Congo. Cela signifie qu’il existe déjà des données sur cet agent infectieux, bien que des questions persistent.

L’Organisation mondiale de la santé s’est voulue rassurante, le lundi 23 mai, en estimant que la transmission « peut être stoppée dans les pays non endémiques », notamment en Europe. Les symptômes de la variole du singe sont comparables à ceux de la variole. Santé publique France précise que la maladie commence généralement par une forte fièvre associée à des maux de tête, des courbatures et de la fatigue. Viennent ensuite des éruptions cutanées, qui donnent fréquemment, des lésions, des pustules et, enfin, des croûtes. Les lésions se concentrent essentiellement sur le visage, la paume des mains, la plante des pieds, ainsi que sur les muqueuses. La durée d’incubation peut aller de cinq à vingt et un jours.

S’il n’existe pas de vaccin contre la variole du singe, qui se guérit d’elle-même, un vaccin contre la variole peut être utilisé pour protéger les cas contact, a expliqué un responsable de l’Agence britannique de sécurité sanitaire qui recommandent aux cas contact les plus exposés à ce virus de s’auto-isoler pendant trois semaines et d’éviter tout contact avec des personnes immunodéprimées, des femmes enceintes ou des enfants de moins de 12 ans.