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Keshinee: Le 30/05/2023 à 13:16 | MAJ à 10/07/2024 à 19:57
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Publié : Le 30/05/2023 à 13:16 | MAJ à 10/07/2024 à 19:57
Par : Keshinee

Rafael – pas son vrai nom – est un geek de l’internet. À 59 ans, il est actif sur toutes les principales plates-formes de médias sociaux, bricole dans les cryptomonnaies et se dit même un influenceur.

Mais ce n’est pas tout ce qu’il fait en ligne.

Rafael fait également partie d’un groupe de Vénézuéliens payés par l’État pour tweeter de la propagande.

Il passe au moins 30 minutes par jour à publier du contenu favorable au gouvernement. “L’objectif est d’amplifier les informations que le gouvernement met sur Twitter”, explique-t-il.

Chaque jour, le ministère vénézuélien des communications tweete un “hashtag du jour”, qui est répété non seulement par les comptes des élus et des sympathisants de l’État, mais aussi par des “troupes numériques” comme Rafael, qui sont payés pour partager la propagande. “Vous devez l’espacer pour éviter d’être bloqué. Je fais environ 100 le matin et 100 de plus dans l’après-midi,” dit-il.

En tant qu’agent de sécurité d’une entreprise privée, Rafael gagne l’équivalent de 80 $ (Rs 3600 par mois). Avec les 10 $ supplémentaires qu’il gagne en tweetant, il peut acheter de petites quantités de farine, d’huile, de riz ou même du crédit pour son téléphone portable.

À première vue, l’information qu’il amplifie semble inoffensive, mais les experts vénézuéliens de la désinformation et les analystes politiques y voient une stratégie plus large pour réprimer la liberté d’expression.

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