Le surintendant de police Ashik Jagai, âgé de 57 ans, a affirmé dans une déposition, que sa comparution devant la cour, le 13 août dernier, s’est déroulée dans un climat particulièrement tendu. Arrêté par la Financial Crimes Commission (FCC) dans le cadre d’une affaire présumée de blanchiment d’argent, il avait été provisoirement inculpé devant la cour de district de Port-Louis Sud le 14 août.

Dans son récit, Ashik Jagai explique avoir été escorté sous haute sécurité par des équipes de la FCC et du Special Response Group de la SSU. À son arrivée dans la cour de Pope Hennessy, il aurait été pris à partie par une foule hostile, parmi laquelle se trouvait Bruneau Laurette. Selon lui, ce dernier aurait tenté de l’intimider à plusieurs reprises, lançant notamment des menaces verbales.

Ashik Jagai ajoute avoir remarqué la présence d’Ingrid Charoux, qui l’aurait publiquement traité de « voleur » et de « planteur ». À l’intérieur même du tribunal, il dit avoir été interpellé par l’avocat Akil Bissessur, qui aurait déclaré à voix haute être venu « spécialement pour le voir payer » et l’aurait accusé d’avoir tenté de lui faire perdre sa toge d’avocat.

Le policier soutient que ce climat d’hostilité s’explique par son passé d’enquêteur : son équipe et lui avaient, dans le passé, procédé à l’arrestation de Jean Bruneau Laurette et d’Akil Bissessur dans des affaires de drogue. Il affirme également avoir transmis aux enquêteurs une clé USB contenant des images publiées sur des réseaux sociaux, en lien avec ces événements.

Escorté en permanence avant et après l’audience, Ashik Jagai insiste dans sa déposition sur la pression et les menaces dont il dit avoir été victime ce jour-là.