Pour la troisième fois de notre histoire politique, les résultats des urnes ont débouché sur un score retentissant de 60 à 0. C’est-à-dire qu’avant la désignation des députés correctifs, l’opposition parlementaire ne compte aucun membre. La première fois que cela s’est produit remonte à 1982, avec l’alliance MMM-PSM ; suivie de 1995, avec l’alliance Parti travailliste-MMM, et maintenant, en 2024, c’est avec l’alliance regroupant le Parti travailliste, le MMM, les Nouveaux Démocrates et Rezistans ek Alternativ qui rafle tous les 60 sièges des 20 circonscriptions.
Si cette victoire écrasante permettra au nouveau gouvernement de Navin Ramgoolam de mener des réformes ambitieuses, cette grosse majorité de 60 députés, sans compter les 2 élus de Rodrigues, suscite également des inquiétudes parmi les observateurs politiques.
Ces derniers déplorent l'absence d'une opposition suffisamment forte pour garantir un équilibre démocratique. Car, selon toute probabilité, avec la désignation prochaine des Best Losers, l’opposition n’aurait que quatre membres au Parlement.