Lundi dernier, Esteer Enaelle Jolicoeur, une fillette âgée de seulement 18 mois, a été mortellement agressée par sa mère. Cinq jours plus tard, la petite Kathalea Gaspard, âgée de 7 ans, a été violée, puis étranglée par un de ses proches. Face à ces drames, les autorités et les travailleurs sociaux appellent à un renforcement des lois et à des actions concrètes pour lutter contre les violences faites aux femmes et aux enfants. La ministre de l’Égalité des Genres, Ariane Navarre-Marie, en poste depuis seulement une dizaine de jours, a annoncé qu’une assise nationale sur les problématiques familiales sera organisée le 10 décembre.

Kathalea Gaspard, 7 ans, a été retrouvée morte samedi matin à Bain-des-Dames, victime d’un viol et d’un étranglement. Son agresseur présumé, Allan Ramboro, 32 ans, a été arrêté après avoir avoué son crime. Ce drame a ravivé l’urgence d’une démarche plus efficace face aux violences contre les plus vulnérables. Preesheela Mottee, de l’association Raise Brave Girls, plaide pour l’adoption d’un système d’alerte médiatique, comme cela se pratique en France, afin de signaler rapidement les disparitions et diminuer les risques de violence. Elle appelle également à intensifier les campagnes de sensibilisation pour éduquer la population sur ces questions cruciales.

Pour sa part, Aneeta Ghoorah, Ombudsperson for Children, demande un renforcement des lois pour punir plus sévèrement ces crimes atroces.

Virginie Bissessur, directrice de PedoStop, souligne que malgré les engagements pris par Maurice dans le cadre de la Convention internationale des droits de l’enfant, beaucoup reste à faire pour mettre en œuvre les recommandations signées par le pays.

La ministre Ariane Navarre-Marie, pour sa part, appelle les ONG et les citoyens de bonne volonté à participer à l’assise du 10 décembre. L’objectif est de dégager une feuille de route bien élaborée, pour renforcer la protection des enfants et répondre efficacement aux défis familiaux.

Les récentes tragédies, dont le meurtre de Kathalea Gaspard, mettent en lumière l’urgence d’agir pour protéger nos enfants contre les violences. Les organisations œuvrant pour la protection des enfants ne cessent de réclamer depuis de nombreuses années des méthodes efficaces pour traquer, entre autres, les pédophiles, agresseurs et tueurs d’enfants.