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Alex: Le 17/03/2023 à 08:06 | MAJ à 10/07/2024 à 19:57
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Publié : Le 17/03/2023 à 08:06 | MAJ à 10/07/2024 à 19:57
Par : Alex

Ces derniers jours, la tournure qu’ont prises certaines affaires judiciaires ont crispé un peu plus les relations entre les magistrats et l’exécutif. Et plus particulièrement avec leur nouvelle Garde des Sceaux, fraîchement nommée à l’occasion du remaniement le 20 février dernier. Après plusieurs plaintes de la part de magistrats malmenés, le Syndicat des magistrats de Madagascar a publié jeudi soir 16 mars un communiqué pour alerter sur la dégradation de l’environnement judiciaire en ce début d’année d’élection présidentielle. De son côté, la ministre se défend d’une quelconque ingérence.

« Le décalage se creuse entre les grands discours et les décisions prises » dénonce le Syndicat des magistrats dans son communiqué, avant de condamner la banalisation des atteintes multiformes à l’indépendance de la justice. « Certains magistrats subissent des pressions quotidiennes, lors du traitement de certains dossiers, notamment les dossiers considérés comme dossiers sensibles » explique son président, Mbitanarivo Andriantsihorisoa. « L’ingérence des autorités exécutives, par rapport aux autorités judiciaires, notamment au niveau des PAC, c’est toujours ça le problème à Madagascar » déplore-t-il.

Les PAC, les pôles anti-corruption, se retrouvent à nouveau au cœur des velléités. Une affaire en particulier fait couler beaucoup d’encre. Celle d’une mairesse IRD (élue sous la bannière du président Rajoelina) accusée d’avoir détourné 20 milliards d’ariary (4,5 millions d’euros) et mise en prison dans l’attente de son procès. D’après les magistrats en charge du dossier, la ministre aurait ordonné la libération de l’élue, malgré des charges accablantes, au motif qu’il ne faudrait « pas toucher aux maires en cette période préélectorale ». Des accusations que la ministre de la Justice Landy Mbolatiana Randriamanantenasoa conteste.

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