La compagnie Air Mauritius a expliqué, dans un communiqué signé du Chairman Kishore Beegoo, les raisons qui l’ont conduite à annuler le vol MK288/MK289 du 13 octobre 2025 à destination d’Antananarivo.

Selon la direction, cette décision a été prise dans l’intérêt de la sécurité des passagers et de l’équipage, sur recommandation du Management Safety Review Board.

Le communiqué rappelle que Madagascar traverse une grave crise politique et sociale, marquée par des manifestations et des violences.

Plusieurs compagnies internationales, avaient déjà suspendu leurs vols vers Antananarivo avant la décision mauricienne.

Les bureaux d’Air Mauritius à Antananarivo ont par ailleurs été saccagés, causant d’importants dégâts matériels et la perte d’équipements.

Dans ce contexte, les services de sécurité de la compagnie suivaient la situation heure par heure. Et, les experts d’Air Mauritius ont souligné plusieurs risques majeurs :

Difficultés techniques en cas d’avion immobilisé sur place, faute d’assistance suffisante et menaces pour la sécurité du personnel, notamment en cas de couvre-feu ou de fermeture soudaine de l’aéroport, entre autres.

Le communiqué revient aussi sur le précédent incident, lors duquel un véhicule militaire avait stoppé un avion d’Air Mauritius sur la piste à Antananarivo, a aussi été évoqué par les pilotes.

Après évaluation, le comité a recommandé de suspendre temporairement le vol du 13 octobre, décision entérinée par la direction.

La compagnie précise qu’elle réexaminera la situation en fonction de l’évolution de la sécurité à Madagascar.

Le président du conseil d’administration, Kishore Beegoo, a ajouté que la sécurité reste la priorité absolue :

> “La décision d’annuler ce vol a été prise uniquement dans l’intérêt des passagers et de l’équipage. Air Mauritius continuera à placer la sécurité au-dessus de toute autre considération.”

Enfin, précise le communiqué même si Air Mauritius n’est pas tenue d’informer le gouvernement avant d’annuler un vol, la compagnie a prévenu les autorités mauriciennes, compte tenu de la présence de ressortissants bloqués à Madagascar.