C’est l’un des angles morts des algorithmes sur les réseaux sociaux. L’intelligence artificielle a de grandes difficultés pour identifier l’ironie et le sarcasme présents dans une publication. C’est un vrai problème car certains contenus peuvent être censurés à tort et d’autres, très tendancieux, peuvent échapper à une modération pourtant nécessaire. En ce sens, les observateurs humains restent bien indispensables.
Un taux d’efficacité de 86 %
Des chercheurs chinois affirment de leur côté avoir créé une IA capable de détecter le sarcasme présent dans une publication. En s’appuyant sur des données de Twitter, ils ont utilisé un modèle d’apprentissage multimodal qui combine du texte et des images avant de procéder à une évaluation globale. Ce lien est souvent nécessaire pour comprendre le sens complet d’un contenu.
Sur Twitter, l’IA se concentre également sur les hashtags présents qui permettent de mieux évaluer l’état d’esprit de l’utilisateur et le ton qu’il veut donner à son message. S’il constate que le texte parle d’un sujet et que l’image dit tout l’inverse, l’outil aura tendance à estimer qu’il s’agit d’ironie ou de sarcasme. Dans l’ensemble, les résultats semblent convaincants puisque ce modèle de détection atteint 86 % contre 83 % pour un autre système baptisé HFM présenté l’année dernière.
Depuis quelques années maintenant, la recherche en intelligence artificielle planche sur la détection de l’ironie. En 2017, nos confrères de La Tribune revenaient par exemple sur DeepMoji, un algorithme basé sur le deep learning mis en place par des chercheurs du MIT. En s’appuyant sur un système d’étiquetage émotionnel basé sur les emojis, les scientifiques ont appris à l’algorithme à détecter le sarcasme. Avec une efficacité de 82 %, le résultat est très convainquant mais reste en dessous de l’outil développé cette année.
( Source ~Venturebeat.com)