Même si Peter Uricek se retrouve en prison en Slovaquie, il a quand même trouvé le moyen de donner la réplique à PravindJugnauth et son gouvernement. En effet, par le biais de sa fiancée, Marie Joyce Antoine, une Mauricienne qui agit comme son proxy, le Slovaque, a fait une demande de révision judiciaire en Cour suprême hier.

Dans son application en Cour suprême qu’il a déposée hier contre le Premier ministre, PravindJugnauth, le Passport and Immigration Office, le commissaire de police, le directeur de l’Aviation civile avec l’Attorney General et le DPP comme Co-respondents, Peter Uricek revient sur une chronologie des évènements ayant mené à ce qui est qualifié de déportation déguisée.

Peter Uricek avance qu’il ne peut pas être qualifié de fugitif qui a fui la Slovaquie. Il revient aussi sur la peine de 22 ans de prison que la justice slovaque lui a infligée le 22 avril dernier et avance qu’il a été jugé et condamné en son absence. Il explique que selon la section 9 de l’Extradition Act, une demande d’extradition ne peut être effectuée par un État étranger s’il a été jugé et condamné en son absence à moins qu’il y ait les garanties nécessaires.

Peter Uricek a finalement été remis aux autorités slovaques le 26 avril dernier à l’aéroport malgré une injonction de la Cour suprême interdisant sa déportation au moins jusqu’au 28 avril. Le Slovaque précise que le véhicule qui le transportait à l’aéroport roulait très vite à 140 km/h. Peter Uricek soutient que c’est sur le tarmac qu’un officier lui a remis une lettre pour qu’il appose sa signature, mais il a soutenu qu’il ne pouvait pas la lire, n’ayant pas ses verres. L’officieraalorslancé « it does not matter, no need to sign. Do youwant the letter or not?” Peter Uricek a gardé la lettre et l’avion a décollé à 15h51.

La lettre faisait en fait mention de la décision du Premier ministre de le priver de son statut de résident avec effet immédiat, mais elle était datée du 15 avril !

Peter Uricek demande ainsi à la cour d’étendre le délai légal pour présenter cette révision judiciaire, car il a été soudainement, abruptement et de force expulsé de Maurice sans ses effets personnels et son passeport. Il avance aussi que ce n’est que le 29 juin dernier quand sa fille est arrivée à Maurice que le problème de Power of Attorneya pu être résolu.

Le Slovaque demande ainsi à la Cour suprême d’ordonner au Premier ministre et les autres respondentsde venir s’expliquer sur le procédé ayant mené à ce qu’il soit privé de son statut de résident pour être ensuite remis aux autorités slovaques. Peter Uricek réclame aussi l’annulation de la décision de PravindJugnauth de le priver de son statut de résident avec effet immédiat daté du 15 avril 2022, mais la lettre lui a été remise que le 26 avril sur le tarmac à l’aéroport quelques minutes avant le vol !

Il demande aussi à la Cour suprême de juger l’action de le remettre aux autorités slovaques et le déporter de Maurice d’illégale. Peter Uricek est représenté dans cette affaire par Me. YatinVarma ainsi que l’avocate Banisha Gobin et l’avoué Soobhug.