Mort de Daren Rungasamy au centre de détention de Piton : « Ses appels à l’aide ignorés », sa famille réclame justice ; « la vérité ne doit pas attendre cinq ans », lance Jean Marie Richard
Le décès de Daren Rungasamy, survenu le mardi 23 décembre au centre de détention de Piton, vient alourdir la liste déjà préoccupante des personnes mortes en milieu policier et carcéral à Maurice. Plusieurs zones d’ombre entourent encore les circonstances de sa mort, tandis que la famille du défunt pointe du doigt la responsabilité des autorités du centre de détention de Piton.
Dans une vidéo publiée ce vendredi 26 décembre sur sa page Facebook, Jean Marie Richard, membre de la National Human Rights Commission (NHRC), apporte de nouveaux éléments troublants. Selon les informations recueillies auprès de la famille, Daren Rungasamy aurait sollicité à au moins deux reprises son transfert à l’hôpital, se plaignant de douleurs persistantes. Toujours selon son oncle, ces requêtes n’auraient pas été prises en compte par les autorités concernées.
Le lendemain, soit le mardi 23 décembre, le détenu est décédé au centre de détention de Piton, dans des circonstances qui restent à éclaircir.
Face à cette situation, Jean Marie Richard affirme placer beaucoup d’espoir dans l’enquête en cours. Il souligne que l’autopsie pratiquée devrait permettre d’obtenir des indications plus précises sur les causes réelles du décès.
« Une enquête rigoureuse s’impose. Il n’est pas acceptable que la vérité sur un énième décès en détention policière n’émerge que dans cinq ans », insiste le représentant de la NHRC, appelant à la transparence et à la célérité des investigations.